plan
  1. Caractéristiques
  2. Facteurs d'apparition
  3. Causes et mécanismes
  4. Traitement
 

le cancer

Caractéristiques des cellules cancéreuses

   Un tissu cancéreux est un clone, car toutes les cellules qui le constituent descendent de la même cellule souche. Ces cellules échappent au contrôle des systèmes de régulation de l'organisme (qui inhiberaient leur multiplication si elles n'étaient pas cancéreuses) et se comportent ainsi un peu comme des cellules embryonnaires (ou jeunes, ou immatures).
    Un autre aspect rapproche les cellules cancéreuses des cellules embryonnaires les plus primitives: leur incapacité partielle ou totale à subir les transformations morphologiques et fonctionnelles qui devraient leur permettre de se différencier, de se spécialiser en une cellule mature. En fait, il existe toutes sortes d'intermédiaires entre la cellule assez bien différenciée, et presque bénigne, et la cellule très indifférenciée et très maligne.

Le cancer peut apparaître par différentes sortes de facteurs environnementaux

On estime que 80% des cancers sont liés à l'environnement.

Alimentation

   L'alimentation serait à l'origine de 40% des décès par cancer, mais la relation de cause à effet n'est pas clairement définie. Certaines graisses et fibres seraient associées à une forte incidence de cancer du côlon. Les graisses seraient, comme l'alcool, des facteurs favorisants. L'alcool est aussi un agent promoteur, dont l'abus chronique augmente le risque d'apparition de cancers.

Radiations

   Les radiations ionisantes sont responsables de modifications de l'ADN, telles que des mutations, des ruptures et des transpositions. Elles se traduiront par un cancer après quelques années de latence.

Composées chimiques

   Les composés cancérigènes sont également responsables de ruptures et de translocations chromosomiques. De nombreux agents chimiques sont susceptibles de provoquer directement des cancers à la suite d'une seule exposition, tandis que d'autres sont des initiateurs de cancers, ceux-ci se développant souvent après une longue période de latence ou après la rencontre avec un autre agent dit promoteur. Les initiateurs produisent des modifications irréversibles de l'ADN, tandis que les promoteurs stimulent la synthèse d'ADN et l'expression des gènes. Toutefois, si le promoteur affecte l'organisme avant l'agent initiateur, son action est sans conséquence. L'organisme doit être exposé plusieurs fois à ces facteurs, après avoir rencontré l'agent initiateur, pour développer un cancer.

Inhalation

   La fumée de cigarette, inhalée activement ou passivement, est un facteur prépondérant, responsable d'environ 30% de la mortalité due au cancer. Le tabac est vecteur à la fois d'agents initiateurs et d'agents favorisants. Si le fumeur abandonne la cigarette, le risque d'apparition du cancer du poumon est considérablement diminué.
   D'autre composée, que l'on trouvai régulièrement dans l'industrie, sont aussi des facteurs prépondérants (Amiante, Thorium, Styrène...).

Virus

   Un virus une fois entrée dans l'organisme, fait pénétrer son génome dans une cellule, qui transcrira les gènes viraux en même temps que ceux de la cellule. Certains virus possèdent parfois un gène, dit oncogène viral, capable de transformer les cellules saines en cellules malignes.

   Le système immunitaire est en mesure de reconnaître les sites antigéniques anormaux qui se trouvent en surface des cellules cancéreuses et de détruire ces dernières. Autrement dit, un cancer ne se développe que lorsque le système immunitaire ne peut plus assumer son rôle. C'est à dire lorsque les cellules cancéreuses se multiplient plus vite que les cellules du système immunitaire.
    Aussi, tout facteur induisant un déficit immunitaire est susceptible de favoriser le développement d'un cancer.

   On compte parmi ces facteurs : l'environnement avec les différents risques que nous avons cité. Mais aussi un facteur non négligeable celui de l'hérédité.


Mécanismes des cancers

   Le mécanisme intime du cancer, à l'échelle moléculaire, est génétique, et lié à des gènes qui existe naturellement dans le génome: les oncogènes. Ces gènes produisent des protéines qui servent à la régulation de la division cellulaire. La transformation cancéreuse vient d'une augmentation de l'activité d'un oncogène, il en résulte une division indépendante de la cellule et de ses cellules filles, ce qui va former une tumeur.

Traitement

Les traitements traditionnels du cancer incluent la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, mais il existe d'autres techniques.

Chirurgie

    La principale approche du traitement du cancer consiste à retirer chirurgicalement la tumeur. Les progrès des techniques chirurgicales et de l'anesthésie, la disponibilité des produits sanguins et des antibiotiques plus puissants ont permis de réduire l'ampleur des interventions et la fréquence des complications, et de raccourcir les délais de convalescence.
    Malheureusement, de nombreux cancers sont découverts à des stades trop avancés pour être opérables. C'est le cas lorsque l'extension atteint des organes vitaux ou que les métastases sont déjà apparues. Il arrive cependant, dans de tels cas, que les chirurgiens choisissent d'intervenir afin de diminuer les symptômes, de réduire la taille de la tumeur et de faciliter l'action des autres traitements.

Radiothérapie

   Les radiations ionisantes, électromagnétiques ou particulaires, détruisent les tissus. La sensibilité des tumeurs aux radiations est très variable, mais elle est généralement plus importante que celle des tissus normaux environnants. Cette technique est donc relativement peu nocive pour les tissus sains, à condition que le rayonnement soit bien dosé.
   La radiothérapie est complémentaire de la chirurgie, notamment lorsque celle-ci risque de léser les tissus voisins. En cure préopératoire, ils permettent de stériliser les lésions tumorales et de prévenir la dissémination des cellules malignes lors de l'intervention. La radiothérapie contribue parfois à réduire le volume de la tumeur, ce qui peut faciliter l'opération ou rendre opérable une tumeur qui était auparavant inopérable.

Chimiothérapie

    La chimiothérapie est le traitement du cancer par des substances chimiques. Les médicaments sont véhiculés dans tout l'organisme par l'intermédiaire de la circulation sanguine. Il existe un très grand nombre de médicaments anticancéreux, mais presque tous fonctionnent selon le même mécanisme : ils interfèrent avec la synthèse ou l'expression de l'ADN, ou avec les mécanismes de division cellulaire.
    Les cellules les plus sensibles à ces substances sont celles qui se divisent le plus fréquemment, or les tumeurs possèdent une plus forte proportion de cellules en cours de division que les tissus sains. Ces derniers sont donc plus résistants au traitement, mais certains d'entre eux, dont les cellules prolifèrent rapidement (moelle osseuse, tissus du tube digestif), restent quand même relativement sensibles. Les deux principaux problèmes limitant l'utilisation de la chimiothérapie sont la toxicité sur les tissus sains et l'apparition d'une résistance des cellules cancéreuses. Les méthodes contrôlant la toxicité et réduisant les risques de résistance ne cessent de s'améliorer. Il importe de commencer le traitement aussi tôt que possible, de déterminer les doses optimales et de répéter les cures de traitement aussi fréquemment que possible en tenant compte de la toxicité de la molécule.
    L'association de plusieurs médicaments anticancéreux constitue l'une des solutions. L'association chimiothérapique emploie plusieurs substances (souvent de trois à six), chacune étant efficace individuellement. Ces substances sont choisies en fonction de leur mécanisme d'action qui doit être différent afin de limiter l'apparition de résistances croisées sans additionner les effets toxiques. Chaque substance peut ainsi être utilisée à sa dose optimale sans augmentation du risque.

    L'objectif principal de la chimiothérapie est de détruire les micrométastases inopérables.

Hormonothérapie

Certains cancers sont hormonodépendants, c'est-à-dire qu'ils sont sensibles à telle ou telle hormone présente dans l'organisme, qui active leur prolifération. On peut alors prescrire des médicaments, qui sont d'ailleurs également des hormones, mais qui suppriment la source des hormones stimulantes.

Autre approche : la thérapie génique

   Le cancer devient une des principales cibles de la thérapie génique. Les cancers des voies aériennes supérieures concernent 500 000 personnes par an dans le monde. Le traitement de première intention, la chimiothérapie, n’est efficace que chez 30 à 40 % des malades.
   Une thérapie génique utilisant un adénovirus, entreprise par une équipe anglo-américaine, vient de réactiver l’espoir de voir cette proportion augmenter sensiblement. Cet essai de phase II a concerné 30 patients, déjà traités dans la majorité des cas sans succès par la chirurgie ou la radiothérapie, qui pouvaient donc passer pour “ incurables ”. Grâce à la thérapie génique, 19 patients ont vu leur tumeur régresser d’au moins 50 %. Chez 8 d’entre eux, le cancer a totalement disparu. En outre, seuls 17 % des tumeurs ont progressé dans un délai de six mois après le traitement. Comment en est-on arrivé là ? Les chercheurs ont utilisé un adénovirus, responsable à l’état naturel de simples rhumes de cerveau. Ce virus, comme beaucoup d’autres, a la particularité de s’introduire dans les cellules, de s’y multiplier et d’entraîner leur éclatement, ce qui a pour effet de relâcher dans l’organisme un nombre encore plus important de “ virus-fils ” [voir schéma]. Ici, c’est un adénovirus génétiquement modifié qui a été introduit directement dans la plus grosse des tumeurs de chaque patient. Schématiquement, en modifiant son patrimoine génétique, les chercheurs l’ont rendu capable de détruire sélectivement les cellules cancéreuses sans agresser les cellules normales. L’adénovirus modifié est en effet incapable de se multiplier dans les cellules saines mais parvient à tuer les cellules cancéreuses, lesquelles, en majorité, présentent des anomalies génétiques qui les rendent sensibles à l’attaque virale. Pour augmenter l’efficacité de ce protocole thérapeutique, la chimiothérapie traditionnelle était conduite parallèlement. Si les commentaires des chercheurs sont particulièrement enthousiastes, il faudra bien sûr attendre qu’un nombre beaucoup plus important de patients soit inclus dans un essai de phase III pour conclure véritablement à l’efficacité de la thérapie génique dans cette indication. Curieusement, c’est donc bien la lutte contre le cancer, et non comme on pouvait l’imaginer il y a une dizaine d’années, contre les maladies génétiques, qui suscite la majorité des essais de thérapie génique : pas moins de 70 % des essais recensés sont en effet dédiés à cette cause.

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